Fiche programme

Résumé

C'est une pièce à quatre voix composée de plusieurs histoires. Avec un décor simple – une grande toile claire, pendue, qui va évoluer selon les actions sur les cordes faites par les comédiens ou, peut-être, le public. Comme une tente de réfugiés, comme une grotte, un cocon, aux multiples possibilités. Cette petite troupe, qui s'est constituée autour de Tiago, sort parfois de son terrier pour découvrir un autre contexte : celui des organisations et des institutions qui constituent la Genève internationale, comme lors de la visite du musée international de la Croix-Rouge.<br><br>Particularité de cet auteur, la pièce n'est pas encore écrite… elle est en devenir. Mais la subtilité du metteur en scène qui travaille sur les frontières (de la vérité, des émotions…) laisse à penser qu'il va creuser la psychologie des personnages, semer de fausses pistes et emmener les spectateurs dans ce dédale – sans jugement, avec pertinence.<br><br>Je pense à quatre personnages qui se souviennent d'un même épisode vécu à l'étranger, en mission. C'est un épisode de souffrance vécu par quelqu'un qu'ils aidaient. C'est une tentative d'aider qui n'a pas réussi. C'est l'humanitaire face à la frustration, l'échec et l'impuissance. Ces quatre personnages se souviennent de cet épisode, chacun à sa manière. Ce sont des monologues parallèles. Et ils se souviennent en loop. Chacun raconte sa version des faits plusieurs fois. Toujours la même histoire, racontée des dizaines de fois, avec différents points de vue. Les points de vue sont subjectifs parce que les personnages ont vécu la même expérience différemment. Cette différence est aussi objective car ils étaient au même endroit mais dans des places différentes quand ils participaient ou témoignaient de l'épisode qu'ils racontent. Tiago Rodrigues