Après les retraites : l'élan ou l'enlisement ?

Le texte promulgué, Emmanuel Macron a tenté d'ouvrir une nouvelle séquence dans son allocution de lundi dernier. Aucune concession sur la réforme, ni de grande mesure pour le pouvoir d'achat, mais un cap : "100 jours" pour "reconstruire et retrouver l'élan de notre nation". Sans majorité absolue à l'Assemblée et face à l'hostilité de 71% des Français (sondage Elabe), le président de la République veut "moins de lois" et appelle à la "mobilisation de tous" autour de "trois chantiers" : travail, justice/ordre, et services publics. 

Mais les syndicats ne sont pas prêts à tourner la page des retraites : la CFDT n'ira pas discuter d'autre chose à l'Élysée avant la fin d'un "délai de décence". Le rendez-vous est pris dans la rue le 1er mai, tandis que les casseroles raisonnent dans les pas du chef de l'État en déplacement en région. 

Cette crise politique peut-elle s'effacer ? Quelle est sa gravité, sa profondeur ? Méthode, style, institutions ou mesures concrètes : comment renouer le dialogue et restaurer la confiance des citoyens, nécessaire à la conduite d'une nation ?

Pour en débattre, un face-à-face animé par Mickaël Guiho entre des représentants régionaux du camp présidentiel et du parti de Marine Le Pen :

Benoît Mercuzot, président du bureau départemental de Renaissance dans la Somme

Jocelyn Dessigny, député Rassemblement national de l'Aisne, département français où le RN a réalisé son meilleur score aux législatives de l'an dernier

Les invités répondront également à des questions de citoyens.

Enfin, ce débat sera analysé et mis en perspective par Christophe Verselle, professeur de philosophie et d'éducation civique à l'Université Picardie-Jules Verne.