Rencontre avec Karim Rissouli

« C ce soir » en très bonne forme

Une rentrée avec de belles performances d'audiences, un prix CB News... Karim Rissouli et son équipe continuent d'animer C ce soir, du lundi au jeudi sur France 5avec passion et intelligence. 

 

 

Une table, une seule question, des invités variés, un débat sans invective… c’est donc ça la recette du succès ? 

Karim Rissouli : La recette du succès est toujours compliquée à trouver, notamment pour cette émission, pour laquelle on s’est beaucoup cherchés. C ce soir, comme toutes les émissions, a évolué. Honnêtement, au départ, j’avais peur du débat. Je trouvais que tous les débats sociétaux étaient galvaudés, souvent vulgaires et avec du « clash pour le clash ». Je pensais impossible un débat calme, apaisé et intelligent. La bonne recette a été celle d’apprendre à « faire du débat » collectivement, en ré-instaurant la confrontation intellectuelle, avec du respect et surtout, de l’écoute. 

 

Comment avez-vous réussi à instaurer ce climat de débat calme, dans une ère si propice au clash et aux polémiques ?

K. R. : Ça n’a pas été simple. Au début, je freinais des quatre fers pour ne pas inclure de débat à l’émission, mais cela allait à contre-courant des volontés de France Télévisions. Finalement, on nous a laissé le temps et on a trouvé notre ton : ne pas refuser les antagonismes, confronter les idées et ne pas chercher à faire le plateau le plus explosif juste pour faire du buzz. Nous-mêmes, en conférence de rédaction, débattons beaucoup de la recherche de la bonne alchimie, de la bonne façon de faire. Selon moi, un bon débat se caractérise par la pluralité des registres de paroles. Différente des émissions d’experts qui existent déjà, C ce soir donne la parole à des individus très variés. Mercredi 28 octobre, pour évoquer la crise en Iran, nous avions des journalistes, une imame, une sociologue franco-iranienne, mais aussi un boxeur français d’origine iranienne. Ce dernier, Mahyar Monshipou, a eu un registre de parole différent, ce qui a rendu la discussion très intéressante. 

 

L’année commence très bien, les audiences sont très bonnes ! Même pas besoin de nouveautés… 

K. R. : C’est très encourageant ! Les bonnes audiences aident surtout à avoir confiance en soi, à oser des choses et, donc, à proposer de nouveaux sujets. Lorsque l’on parle de l’actualité la plus chaude, les bonnes audiences se décrochent rapidement car il y a une attente et des enjeux extrêmement forts. Par exemple, tout le monde fait de bonnes audiences sur la guerre en Ukraine. En revanche, je suis très fier lorsque l’on fait de très bonnes audiences sur un sujet qui est plus compliqué à aborder, tout en restant collé à notre ADN. 

 

L’émission a reçu, il y a un peu plus de deux semaines, le prix CB News de la meilleure émission… Que symbolise pour vous la remise de ce prix ?

K. R. : On n'a pas de prix tous les jours, alors j’étais heureux ! Nous avions reçu le prix des Étoiles du Parisien en 2019, mais ce dernier prix a été particulier. Pour une émission comme C ce soir, diffusée en deuxième partie de soirée sur France 5, c’est une très belle réussite. Dans la vie, il y a le pouvoir et l’influence. Je pense que les grandes émissions ont le pouvoir, mais que les petites émissions peuvent avoir de l’influence. Ce prix prouve que, même si l’émission ne fait pas les audiences du 20 heures, elle est influente et qualitative. C’est très gratifiant. 

 

Vous avez dit dans une interview que vous préfériez  « discuter de la société avec ceux qui la pensent et produire de la pensée et du sens, plutôt que de commenter les news du jour » (Le Monde, 04/09/21). Arrivez-vous toujours à tenir ce principe ?  

K. R. : Bien sûr, je le pense toujours. C’est ce qui me guide, ce qui me plaît, ce qui me motive et me fait avancer. Les canaux de diffusion de l’actualité étant considérables, nous préférons produire de la pensée et du débat d’idées à partir de cette actualité chaude, en la traitant différemment. On essaie de donner du sens à ce qu’il se passe, en ne décryptant pas que d’une seule façon. C’est difficile, car il faut souvent du recul pour produire cette dite pensée, mais je pense pouvoir dire que c’est un pari réussi. 

 

À vos côtés, Laure Adler et Camille Diao. Elles sont vos deux piliers...

K. R. : Laure parle avec son expérience et apporte du débat et de l'opinion. Elle n’hésite pas à aller provoquer des invités, intellectuellement, bien sûr. Je ne sais jamais ce qu’elle va dire avant le tournage, c’est un électron libre ! (rires) Camille est davantage dans un registre journalistique, à mes côtés. Elle m’aide à apporter l’information ou à « focus » sur un événement. Elle a une parole assez libre et plutôt décomplexée ; cela apporte beaucoup à l’émission. Aussi, elles sont très complémentaires. J’admire cette alchimie entre elles, issues de différentes générations, différentes France, différentes histoires. 
 

Un petit message à Thomas Snégaroff qui a repris à la rentrée « C politique » ?

K. R. : Bravo et merci ! Nouvelle bande, nouvel animateur, l'émission est en très bonne santé. J’ai une immense confiance en lui. Grâce à lui, C politique est en train de vivre sa deuxième vie. 

 

Propos recueillis par Margaux Karp

 


 

Focus sur les audiences de C ce soir 

C ce soir a réalisé une très belle performance la semaine du lundi 19 septembre au jeudi 22 septembre en rassemblant en moyenne 340 000 TSP pour 3,1 % de PDA

Lundi 3 octobre, l’émission a réalisé sa meilleure performance de saison en audience avec 390 000 téléspectateurs.

Meilleure PDA de saison, jeudi 29 septembre avec 3,5 % de PDA.

 

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