l'amant double

L'amant double

En VOD le 26 septembre et en DVD & Blu-Ray le 27 septembre

Un thriller cérébral et érotique signé François Ozon.

Chloé, une jeune femme fragile et dépressive, entreprend une psychothérapie et tombe amoureuse de son psy, Paul. Quelques mois plus tard, ils s’installent ensemble, mais elle découvre que son amant lui a caché une partie de son identité...

L'Amant Double a été en sélection officielle au Festival de Cannes 2017.

 

Visuel 3D DVDVisuel 3D BLURAY

 

En DVD & Blu-Ray le 27 septembre

En VOD le 26 septembre

France - 1h53

Réalisé par François Ozon

Avec Marine Vacth, Jérémie Renier, Jacqueline Bisset, Dominique Reymond...

Prix TTC :

19,99 € le DVD

19,99 € le Blu-Ray

Contenu du DVD et BR :

  • Le film
  • Bonus (23 minutes)  : 

- Essais lumière et costumes  

- Scènes coupées

- Projets d’affiches

- Interviews de l'équipe du film

- L'Amant Double à Cannes

Avec François Ozon

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L A  G É M E L L I T É

J’avais envie de traiter la gémellité comme quelque chose de fascinant, de monstrueux et d’artistique. D’où l’idée que Chloé travaille dans un musée. Chloé est comme contaminée par les œuvres d’art qu’elle surveille. Au début, ces œuvres paraissent assez esthétiques mais plus le film avance, plus elles deviennent organiques, monstrueuses, comme si Chloé y projetait son mal-être. J’ai bien sûr repensé à FAUX-SEMBLANTS. Je pense d’ailleurs que Joyce Carol Oates a dû écrire son livre après avoir vu le film de Cronenberg. Son film est aussi très organique et parle beaucoup de gynécologie mais la grande différence est qu’il est raconté du point de vue des jumeaux. Alors que J.C Oates, est vraiment du côté de la jeune femme prise entre les deux frères. C’était important pour moi de me centrer sur Chloé, de montrer son ventre, qui gonfle, la fait souffrir, et sa confusion entre un début de grossesse et un fœtus parasite.

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L A  P S Y C H A N A L Y S E

Depuis longtemps, je voulais essayer de retranscrire cinématographiquement l’expérience d’une séance d’analyse. Au début, Chloé monologue face à son psy, parle de ses rêves, de ce qu’elle ressent, de ses sentiments, de sa famille… Le spectateur est plongé dans son intimité et cette immersion peut provoquer une angoisse : est-ce que ça va durer comme ça pendant une heure et demie ? Je ne voulais pas me laisser figer par le dispositif analytique, avec son lieu unique, son caractère statique et ses places définies, je voulais capter quelque chose de plus mouvant, que le spectateur suive cette psychothérapie comme un psychanalyste peut lui-même écouter ses patients : de manière flottante. Dans la mise en scène de ces premières séances, les effets visuels et les changements de points de vue jouent presque contre la parole. Mais si on écoute bien ou si l’on revoit le film, on se rend compte que tout est dit dans ces dix premières minutes. Mais on ne l’entend pas forcément.

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L A  D O U B L E  V I E

Le personnage de Louis peut être perçu comme un avatar, qui permet à Chloé de vivre des désirs et des fantasmes qu’elle ne se permet pas avec Paul. Comme si son amour pour Paul l’empêchait d’assouvir une sexualité plus violente et plus épanouie. Mes films racontent souvent notre besoin d’imaginaire pour supporter le réel. Dans toute relation de couple, même heureuse, il y a une part de frustration et le besoin d’un espace mental où le fantasme peut s’exprimer. L’autre ne peut jamais satisfaire entièrement nos désirs. On a souvent besoin de plus, ou différemment, d’un à-côté.

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T H R I L L E R  M E N T A L

La subjectivité dans laquelle nous plongent les dix premières minutes du film contamine le reste de l’histoire. L’idée était de suivre Chloé de manière linéaire et dans une tension narrative en jouant sur une forme de suspense, mais d’être ancré dans une réalité vacillante, avec des moments de décrochages mentaux, fantasmatiques. Ce qui me permet de ne pas être dans un registre de réalisme pur et de flirter sans cesse avec l’imaginaire du personnage. De même j’aimais l’idée que le danger et la menace extérieurs qu’elle ressent se révèlent un mal intérieur.

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L A  M I S E  E N  S C È N E

L’AMANT DOUBLE raconte une histoire essentiellement mentale et l’idée était de construire une mise en scène architecturale, de jouer sur la symétrie, les reflets, la géométrie. Tous les décors ont été pensés dans cet objectif : donner l’impression que quelque chose s’échafaude, comme un cerveau élabore une pensée. J’avais tourné mes derniers films en 35 mm mais là, j’ai eu envie de revenir au numérique, en scope et d’expérimenter une image plus contemporaine, plus nette, voire chirurgicale à certains moments, tout en restant très esthétique.

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M A R I N E  V A C T H

À l’origine du projet, qui date d’il y a quatre ans, je n’avais pas pensé à Marine, elle était trop jeune pour le rôle. Mais en reprenant le projet après FRANTZ, Marine avait mûri, eu un enfant, était devenue une femme. Et puis nous avions très envie de retravailler ensemble. Dans JEUNE ET JOLIE, il y avait un aspect documentaire sur une jeune actrice inconnue, en devenir. Marine incarnait une adolescente qui reste silencieuse, opaque et mystérieuse, sur laquelle on projetait des interprétations. Pour ce film, Marine fait un vrai travail de composition, d’actrice accomplie. Le secret est en elle, elle en cherche la clef et on l’accompagne dans son enquête. On entre dans sa tête, ses fantasmes, son ventre…

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J É R É M I E  R E N I E R

C’est la troisième fois que je travaille avec Jérémie, après LES AMANTS CRIMINELS et POTICHE. Dans mon esprit, il était toujours l’adolescent que j’avais rencontré la première fois en 1998 et je lui ai donc fait passer des essais sans trop y croire, pensant qu’il n’aurait pas la maturité nécessaire pour les rôles. J’ai été agréablement surpris, il avait acquis une force, une virilité et lors des essais avec Marine, j’ai senti tout de suite une alchimie érotique entre eux. Pour interpréter Paul et Louis nous sommes partis sur un principe binaire : le gentil et le méchant. Mais très vite, Jérémie a amené de la complexité et on s’est rendu compte que finalement, le personnage le plus difficile à appréhender était celui de Paul. C’est lui le plus mystérieux, celui qui masque le plus, sur lequel on peut imaginer et projeter le plus de choses. Nous avons aussi travaillé sur les costumes, les différences physiques, les coiffures, la manière de se tenir, de parler. Au début, on pensait à une voix plus grave, plus timbrée pour Louis, mais finalement le fait qu’ils aient la même voix rend les choses plus troublantes. Comme Chloé, à un moment, on ne sait plus si on est face à Paul ou à Louis.

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L A  R É V É L A T I O N  F I N A L E

C’est en faisant des recherches sur la gémellité que j’ai découvert l’existence des jumeaux parasites. Ce fut le déclic dans mon travail d’adaptation car cela permettait un retour au réel encore plus fantastique et monstrueux que tout ce que l’on avait vu auparavant. Cette ultime résolution nous plonge dans l’abîme de ce que la nature est capable de faire dans nos corps. À la fin du film, il y a un apaisement, le symptôme a été révélé, les choses semblent avoir repris leur juste place, mais tout n’est pas pour autant réglé. Le manque est toujours là, en Chloé. Pour moi, cette fin n’est ni positive ni négative, elle est violente et déchaînée, comme le sont la sexualité, l’inconscient, le désir.

Bande-annonce

La presse en parle !

Sur le thème de la gémellité, un film à forte couche d’Ozon, brillant thriller érotico-freudien, hitchcockien tout autant qu’hitchcoquin. Et passablement perturbant. - La Dauphiné Libéré

(Un) film virtuose et sulfureux (...). - Marianne

Avec ce polar fantastique troublant, Ozon revient au genre. Âme et corps, chair et sang. Brillant et vertigineux. - Bande à part

"L’Amant double" demeure très efficace dans ses enjeux, avec une mise en images d’une rare beauté inventive, formelle et intentionnelle. - Culture Box

Il y a quelque chose d’éminemment hitchcockien dans ce suspens psychologique assez effrayant, qui ouvre grand les portes des labyrinthes du subconscient. - La Croix

Sous couvert de thriller, le nouveau François Ozon est un portrait amoureux de son égérie, Marine Vacth. - Première

Jamais dans ses films précédents le cinéaste n'avait approché ses personnages avec une telle élégance froide, une telle précision clinique. Conforme, sans doute, à l'idée qu'il se fait de l'humanité souffrante : un monde de névrosés, cabossés et fragiles, séduisants et séducteurs, à jamais inguérissables... - Télérama