Rester debout

Il y a quarante ans, 46 enfants perdaient la vie dans la catastrophe de Beaune.

Le 31 juillet 1982, des enfants et des adolescents disparaissent dans le terrible accident de bus de Beaune. Le bilan de la catastrophe s'élève à 53 morts dont 46 enfants de 5 à 17 ans. Il s’agit de la plus grosse catastrophe routière de France.



La ville de Crépy-en-Valois, d'où étaient originaires les enfants, a dû faire face devant l'ampleur du drame. Elle porte les stigmates de la tragédie.

La nuit était déjà tombée sur Crépy-en-Valois ce soir de juillet 82. Il y a de l’excitation dans l’air pour ces enfants qui partent en colonie de vacances, certains pour la première fois. Ils devraient atteindre au petit matin, le village d’Aussois en Savoie, leur destination finale. Deux bus ont été affrétés pour le transport des 107 petits passagers. Il pleut et la circulation est dense. A la hauteur de Beaune, quand l’autoroute passe de 3 à 2 voies et forme ainsi un entonnoir, deux voitures se rabattent subitement et s’intercalent entre les bus. Le carambolage est alors inévitable.

"On discutait et on a senti un coup de frein, un impact, des cris… Les flammes sont apparues rapidement, la priorité était de sortir."
Sylvie, rescapée de l’accident



Le 3 août 1982, Crépy-en-Valois enterre ses enfants. Le président de la République François Mitterrand est présent.
 

Après avoir rencontré le maire de ce village de l’Oise et des familles des victimes, la réalisatrice du film, jeune journaliste à l’époque du drame, décide sans aucune réticence de consacrer un documentaire à cette tragédie. « Ces gens sont formidables et méritent vraiment que l’on raconte leur histoire, celle du triomphe de la vie, dans le respect de la mémoire et dans la fidélité à leurs enfants. »

Ils se sont battus, contre le désespoir, contre l’administration, contre l’oubli, pour que la législation change, pour qu’un tel drame n’arrive plus jamais, pour que la justice reconnaisse les fautes, pour qu’un monument porte à jamais le nom de leurs enfants. Ils ont fait de nouveaux projets, ont donné naissance à d’autres enfants, se sont lancés dans le sport, dans la vie associative…



40 ans plus tard, les familles des victimes sont debout.

Rester debout est l'histoire d'une résilience, une résilience collective.

Diffusion jeudi 25 mai 2023 vers 22.45 sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté
Rediffusion mardi 30 mai 2023 à 9.05
à re(voir) sur france.tv

La soirée se poursuit avec la diffusion d'un second documentaire :

Les catastrophes du Mont Sainte-Odile - Inédit

Le 20 janvier 1992, le crash d’un Airbus A320 dans le massif du Mont Sainte-Odile a fait 87 morts et 9 rescapés.

Ce film revient plus de 30 ans après, grâce à des témoignages bouleversants, sur l’enchainement de catastrophes qui a suivi l’accident : le retard des secours aggravant le bilan d’au moins six à huit victimes, l’enquête judiciaire interminable, et un procès perdu d’avance pour les familles des victimes.
Ce film relève aussi les changements importants intervenus suite au drame : dans la conception du cockpit de l’avion, dans les plans de secours, et enfin dans l’organisation des enquêtes judiciaires lors de grandes catastrophes.

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"Les catastrophes, qu’elles soient météorologiques ou accidentelles ont toutes laissé une marque durable sur les paysages des territoires ou des villes où elles sont survenues, et dans les mémoires de leurs habitants. Leurs bilans tragiques questionnent souvent la responsabilité de l’homme. Les catastrophes ont souvent été des leçons, entraînant prises de consciences, nouveaux comportements, améliorant la législation. Affirmer « Plus jamais ça » reste néanmoins hasardeux, alors que nos difficultés à remettre en cause certains modèles présage de nouveaux dangers."  Olivier Brumelot, délégué à l'antenne et aux contenus de France 3 Pays de la Loire et référent documentaire des antennes régionales de France 3.

Un film de Xavier Naizet et Jean-Pierre Stucki
Une coproduction France 3 Grand Est et Y.N Productions - Groupe Wide Studios