Une série événement France TV Slash

Chair tendre

« Aimer, tomber, recommencer. »
À découvrir vendredi 23 septembre à partir de 18.00 en intégralité sur france.tv et à 21.00 sur France 5

 

series mania

Édito

L’intersexuation est une caractéristique qui touche près de 2 % de la population mondiale. On estime qu’il y a autant de personnes intersexes en France que de roux.sses, et pourtant, une représentation quasi nulle dans les paysages audiovisuels français et internationaux. Creusant notre sillon de représenter au mieux le monde d’aujourd’hui, Chair tendre est une série essentielle, sur un sujet important que nous sommes très fiers d’accompagner jusqu’à nos publics. 

Sened Dhab, directeur de la fiction numérique

 

Note d’intention de la productrice

Quand Yaël m’a fait lire son projet Chair tendre, je cherchais justement une série sur l’adolescence. Je voulais trouver un angle original qui permette de traiter du mal-être adolescent mais aussi des premières fois, des amitiés fusionnelles, des émotions décuplées à cette époque. Je repensais aux séries de ma propre adolescence, Hartley, cœurs à vif et Angela, 15 ans en tête, qui ont donné le goût de la « série » à toute une génération, cet attachement à des personnages auxquels on s’identifie et qui nous font grandir. Chair tendre, en racontant l’histoire de Sasha, adolescent(e) intersexe, m’est alors apparue comme la meilleure façon de parler du sujet. Ni vraiment fille ni vraiment garçon, en même temps les deux… Sasha ne sait pas qui elle est. Elle ne sait pas non plus qui elle aime… Elle confond tout : quête identitaire et quête de sa sexualité… Sasha vit une « méta adolescence ». On ne pouvait rêver meilleur personnage pour nous faire éprouver les tourments de l’adolescence. La série est devenue une évidence. 

Puis, très vite, l’intersexuation s’est imposée comme sujet de société nécessaire. Un sujet qui n'est quasiment pas traité : aucune série, aucun film sur le sujet… Très peu de romans… Il y a urgence à représenter cette partie de la population. Dans notre société binaire, ne rentrer dans aucun des genres définis revient à ne pas exister. Comment ces adolescents peuvent se construire sans image de référence, sans héros qui leur ressemble ? 

Le fait que Slash nous ait suivis dans cette aventure a été une grande chance pour nous. Nous étions totalement en phase avec la ligne éditoriale et avons pu ainsi avancer tous dans la même direction. 

Clara Laplace

 

Note d’intention de la scénariste

Adolescente, j’étais, comme toutes et tous, écrasée par la question de ma propre normalité. Le sexe me paraissait être cet objet étrange réservé aux autres. J’ai fait mon éducation sentimentale et sexuelle en suivant les pérégrinations de Drazic de Hartley, cœurs à vif ou les tourments d’Angela, 15 ans. Les années collège et la bizarrerie de Spike étaient comme un baume providentiel sur mes lancinantes questions de normalisation. Ces séries avec lesquelles nous avons grandi ont eu un impact sur notre compréhension du monde d’alors. Et sur notre volonté de normalisation. Les héros vivaient les mêmes tourments que nous, c’était dit à la télé. Et si c’était dit à la télé, alors, ça voulait dire que nous, moi, étions normaux. Que je n’étais plus seule. 

Et puis, au même âge, j’ai rencontré une personne intersexe. Le mot n’existait même pas, à l’époque. Et quand j’ai conçu le vertige qui s’est créé dans la psyché de cette personne lorsqu’elle a réalisé que notre société n’a jamais pensé sa place, j’ai été d’abord interloquée, puis révoltée. 
Révoltée du traitement médical qui lui avait été et qui lui serait encore réservé. Révoltée de la négation de son existence par cette même société, la mienne, la nôtre, qui ne propose de cocher que deux cases « fille / garçon » sur l’acte de naissance. 
Révoltée du mensonge permanent auquel cette personne rencontrée a dû faire face tant dans son cercle familial, intime, que médical. 
Révoltée par la solitude à laquelle son corps la renvoyait à l’époque. 
Moi, enfant des années 1980, à l’issue de cette rencontre, c’est toutes mes croyances identitaires qui ont volé en éclat.  

L’envie d’écrire Chair tendre est partie de là. Mais, qui suis-je, moi, en tant que femme cis, pour me permettre de raconter une histoire de personne intersexe ?
Alors les questions ont commencé à se poser réellement. Et, avec elles, certainement, le vrai travail d’écriture. 
Suis-je fascinée par ces corps dont j’ignorais encore l’existence ? Est-ce que je fétichise de manière romantique moi aussi le parcours de ces personnes ? Est-ce que je ne verrais pas moi aussi une personne inter uniquement à travers le prisme de son intersexuation, lui ôtant ainsi toute forme d’attribut de personnalité ? Pourquoi n’apprend-on pas toutes les formes de variations possibles en cours de sciences naturelles ? Que ferais-je si mon enfant naissait avec une variation ? 
Déjà, il fallait écrire un personnage. 
Esquisser Sasha. Ses humeurs. Sa tendresse. Ses fragilités. Son impertinence. Ses désirs. Ses problématiques et ses certitudes. 

Et puis, une autre partie du travail a commencé. Grâce au précieux éclairage pédagogique, généreux et patient de Loé Petit, consultant.e durant l’écriture de Chair tendre, et président et fondateur du collectif Intersexes et Activistes. 
Tenter de crayonner le parcours d’un personnage intersexe dans une œuvre de fiction, c’est aussi un moyen de lutter contre l’invisibilité, contre un manque flagrant d’informations sur le sujet. Oubliée des représentations médiatiques, l’existence même des personnes intersexes ne semble pas réellement trouver sa place dans l’esprit collectif. 
Aujourd’hui encore des enfants naissent et grandissent intersexes sans que ni eux ni leurs parents ne soient informés ou préparés à cette éventualité. 

Cela étant dit, si Chair tendre s’inspire d’une pluralité de réalités concrètes, il s’agit bien d’une œuvre de fiction. L’idée est de provoquer une émotion autour d’un personnage de fiction, pour, peut-être, créer une interrogation intime, un sentiment de familiarité, même auprès d’un public plus large. Public plus large, qui, j’en prends le pari, se reconnaîtra dans les questionnements de Sasha. 

Chair tendre propose de s’intéresser non pas à la question de la sexualité, ni à celle du corps, mais bel et bien à celle de l’identité dans ses recoins les plus intimes. 

Yaël Langmann


 

Note d’intention des réalisateurs

À l’heure de la standardisation de la beauté, aborder l’adolescence à travers le prisme de l’intersexuation nous permet surtout de parler de singularité. Et tenter de questionner les limites de notre propre société. En accompagnant Sasha dans cette période de transformation, d’introspection, c’est notre propre vision des choses qu’on interroge, notre manière d’appréhender la différence, la capacité de notre société à laisser une place à l’ensemble des individus qui la constitue.
Les possibilités de variations sont infinies et, aujourd’hui plus que jamais, personne ne doit céder au besoin de les faire entrer dans des cases. Nos différences sont le symbole de notre propre richesse, le cœur même de notre humanité.

Filmer l’adolescence, c’est d’abord filmer des corps, des attitudes, c’est saisir des silences, explorer des désirs qui peuvent à tout moment se transformer en énergie folle et incontrôlable. 

En portant cette histoire à l’image, notre volonté n’est pas d’expliquer, ni de faire un état des lieux impossible de la condition des personnes intersexes. Notre ambition est de provoquer l’émotion pour nourrir la réflexion, d’apporter une résonance à des personnes dont les situations et les parcours de vie sont bien réels. Il est urgent de considérer leur existence, de réfléchir à leur place dans notre société pour qu’aucun des enfants qui viennent au monde aujourd’hui et demain n’ait l’impression d’être seul dans son cas.

Yaël Langmann et Jérémy Mainguy

 

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Jerico tv



Résumé général

Sasha, c’est la nouvelle du lycée. Or, jusqu’à il y a quelques mois, Sasha était un garçon sans histoire. Ses problématiques étaient les mêmes que celles des adolescents de son âge. Mais Sasha a appris qu’on lui ment depuis sa naissance : elle est née avec un corps ni tout à fait fille ni tout à fait garçon. Un corps intersexe. Entre les médecins, qui n’ont eu de cesse de vouloir la « réparer », et ses parents, qui le lui ont toujours caché « pour la protéger », Sasha est terrifiée et en colère. Elle n’a désormais qu’une idée en tête : partir à la rencontre de son identité.

 

10 x 26 min

Auteure Yaël Langmann

Réalisation Yaël Langmann et Jérémy Mainguy

Producteurs Clara Laplace, Eric Jehelmann et Philippe Rousselet

Production Jerico TV

En coproduction avec Big Band Story

Avec la collaboration de La Fabrique France TV

Direction du cinéma, des fictions numériques et internationales Manuel Alduy et Sened Dhab 

Conseillère de programmes Sophia Synodinos

#création @Francetv

Ce programme est disponible en visionnage sur france.tvpreview

 

Avec

Angèle Metzger (Sasha Dalca), Saül Benchetrit (Pauline Dalca), Daphné Bürki (Cécile Dalca), Grégoire Colin (Jérémie Dalca), Paola Locatelli (Anna), Marin Judas (Alex), Lena Garrel (Meeva), Régis Nkissi Moggzi (Sam), Andréa Furet (Cynthia), Najim Zaghoudi (Zaki), Lysandre Nury (Loé), Océan (Grégory)

 

BA de la série
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