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Événement

Finale de la Coupe de France de football & Championnats d'Europe de natation

OM-PSG
En direct du Stade de France - Samedi 21 mai 2016 à partir de 17.05

Samedi 100 % sports sur France 2 : première balle à 15h50 avec le documentaire événement In the Frenchdans les coulisses de Roland-Garros. À 17 heures, direction les bassins de la piscine olympique de Londres pour suivre les finales des championnats d’Europe de natation, commentées par Alexandre Boyon accompagné de Laure Manaudou et Philippe Lucas. Et à 19h20, Laurent Luyat présentera En route pour la finale pour introduire le Classicoaffiche de la finale de la Coupe de France, diffusée à partir de 20h50. Décryptage des enjeux de la rencontre et retour sur l’édition 2015-2016 avec Kader Boudaoud qui sera aux commentaires au côté d’Emmanuel Petit.

Un Classico pour la finale…
Une finale de Coupe de France est déjà un événement en soi. Cette compétition a une saveur particulière auprès du public, mais surtout auprès des joueurs. Il est vrai que, cette année, nous sommes particulièrement gâtés avec le PSG, qui est ce qui se fait de mieux en France, et une équipe de Marseille, qui a 90 minutes ou plus pour sauver sa saison. Aujourd’hui*, l’OM est toujours en difficulté (à la 16e place) même si personne n’ose croire qu’ils vont descendre en Ligue 2. Au vu de ce bref tableau, on se dit que tous les ingrédients sont réunis pour qu’on assiste à une super finale : un PSG-OM, des Marseillais qui doivent sauver leur saison – et leur honneur – et des Parisiens qui ont l’obligation de tout remporter pour égaler le palmarès de la saison dernière, à défaut d’avoir fait mieux en Coupe d’Europe.

Quels sont les enjeux pour chacune des équipes ?
Pour les Marseillais, comme je le rappelais, l’enjeu est énorme. Je ne me fais pas de souci sur la motivation des joueurs qui, eux aussi, comptent certainement profiter de ce match pour rappeler à leurs supporters et aux observateurs qu’ils ne sont pas une équipe en bois, ni « des chèvres », comme ils ont pu se l’entendre dire tout au long de la saison. Là, c’est une autre compétition, et avec l’engouement et l’émotion qui se détachent d’une finale, au Stade de France qui plus est, c’est le moment ou jamais pour les joueurs de se réveiller et de montrer qu’ils ont les moyens d’aller embêter les Franciliens. D’ailleurs, l’OM est la première équipe qui a su mettre en danger Paris – Saint-Étienne et Lyon, notamment, s’en sont par la suite inspiré. Ils doivent retrouver le sens du collectif qui leur avait permis de faire cette performance parce que les individualités ne suffiront pas – d’autant qu’elles sont plus fortes et plus nombreuses côté parisien.
À l’inverse, pour les Parisiens, à l’image de leur finale de l’an passé face à Auxerre, il s’agira de ne pas faire preuve de suffisance. Je me souviens encore du match. Paris n’avait pas dominé de la tête et des épaules comme on aurait pu s’y attendre. Les Auxerrois les avaient bousculés pendant la majeure partie de la rencontre, avec notamment un Sammaritano de feu. Ce match sera aussi le dernier de la saison. Avec la pression de réitérer la performance de l’année dernière et ce quadruplé historique (Trophée des champions, Championnat, Coupe de la Ligue, Coupe de France), il faudra des Parisiens concernés et ils le seront.

Marseille se présentera avec son nouveau duo de coach, Franck Passi et Basile Boli. Quel discours doivent-ils tenir aux joueurs pour les remobiliser ?
Je ne pense pas qu’il y ait besoin d’un discours particulier. La figure de Basile Boli, avec son palmarès, son influence sur le vestiaire, son nombre de victoires face au PSG aussi, devraient rappeler aux joueurs ce qu’on attend d’eux. Le changement d’entraîneur représente un électrochoc pour tous au sein du club mais devrait plus porter sur les résultats en Championnat. L’apport immédiat et principal reste le changement de système de jeu et la mise en place d’un 4-4-2 avec Michy Batshuayi et Steven Fletcher à la pointe de l’attaque. Le 21 mai, les Marseillais seront au Stade de France pour affronter les Parisiens en finale de la coupe nationale. La voilà leur motivation.

Cette finale est aussi une histoire de palmarès. Le PSG a l’occasion d’égaler le record marseillais avec ses dix Coupes de France remportées…
Oui. C’est un des leviers sur lequel Laurent Blanc peut s’appuyer pour motiver ses joueurs. C’était d’ailleurs un des objectifs du club la saison dernière puisque c’était le seul trophée français qu’il manquait à l’ère qatarienne.
Le palmarès, c’est une affaire de prestige pour le club, mais c’est avant tout une histoire de supporters. Cette saison est éprouvante pour les supporters marseillais. L'OM a été habitué à gagner et reste le club au plus beau palmarès. C'est la seule équipe française à détenir une coupe d’Europe. Il y a aussi ce nouveau stade, un écrin magnifique dans lequel les fans ont assisté à de biens tristes spectacles ces derniers mois. Cette situation pousse les rapports à l’extrême. Les joueurs ont là l’occasion de se racheter.

Un mot sur votre collaboration avec Emmanuel Petit :
Notre duo s’est formé il y a sept ans dans un contexte un peu particulier pour moi puisque je débutais aux commentaires. Je venais de faire les J. O. de Pékin et quelques mois après, on me propose de commenter la Coupe de France, la Coupe de la Ligue et surtout, à l’époque, la Coupe d’Angleterre. C’est une rencontre formidable. Nous avons tissé des liens d’amitié au fil des matches et des saisons. Ce qui m’a le plus marqué et qui me marquera toujours, c’est la popularité des champions du monde 1998 et d’Emmanuel Petit en particulier. Chaque fois, j’entends les « Merci pour ce troisième but en finale de la Coupe du monde » et lui de répondre « Non, merci à vous parce que c’est grâce à vous que nous sommes ce que nous sommes. » Manu est un personnage atypique dans le milieu médiatico-footballistique. C’est une personne à la sensibilité extrême. Je l’apprécie beaucoup et j’ai adoré travailler avec lui, jusqu’à écrire un livre avec lui et passer plusieurs soirées ensemble pour le finir [rires].

Propos recueillis par Sébastien Pouey

* L’interview a été réalisée le 28/04/16.

Kader Boudaoud et Emmanuel Petit assureront les commentaires en direct du Stade de France et Rodolphe Gaudin les interviews au bord du terrain.

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#finaleCDF

#OMPSG

Au cours de cette édition 2015-2016, quelle(s) équipe(s) ont retenu votre attention ?
Sochaux d’abord, parce qu’à titre personnel, j’ai beaucoup d’affection pour cette équipe et notamment pour Albert Carpentier, un entraîneur qui a choisi de relever le défi de sauver le club de la relégation en National – ce qui n’est pas encore fait. Il a réussi à insuffler quelque chose en Coupe de France. Tout de même, leur parcours est remarquable : ils sortent Nancy qui était leader de Ligue 2 avec Dijon, Nantes qui était redoutable en début de saison, Monaco ou encore Bastia et posent énormément de problèmes à Marseille. Ça montre que l’équipe a du potentiel. C’est un club qui mérite de se maintenir en deuxième division.

Au cours de cette édition 2015-2016, quels matches ont retenu votre attention ?
Lorient- PSG (1-0, le 19 avril 2016) en demi-finale :

Le match suivait de peu l’élimination de la Ligue des Champions face à Manchester City (2-2 ; 0-1). Nous nous sommes bien rendu compte que les joueurs n’y étaient pas, manquaient d’envie. J’ai vraiment été abasourdi devant la différence d’engagement entre une équipe de Lorient sérieuse, concentrée avec un pressing haut qui a gêné Paris pendant près d’une heure, et des Parisiens à la traîne, manquant d’envie alors qu’il y avait en jeu une place en finale. Après, le PSG a un effectif de champions, l’ambition et la soif de trophées du club sont intactes – il suffit de voir la manière dont ils ont célébré leur victoire en coupe de la Ligue pour s’en rendre compte.
Saint-Étienne-PSG (1-3, le 2 mars 2016) en quart de finale :
Et puis, Saint-Étienne, dont je retiens ce match face au PSG au cours duquel Christophe Galtier s’est inspiré de la méthode marseillaise avec un pressing haut pour couper les relances du milieu parisien. Pendant un gros quart d’heure, Paris a douté. Si les deux grosses occasions finissent au fond, le résultat final aurait pu être tout autre. Les blessures et un mercato hivernal hasardeux ne leur ont pas permis de figurer plus haut en Championnat et d’aller plus loin en Coupe et en Europa League. Mais je reconnais ne pas être très objectif quand il s’agit de Saint-Étienne (rires).

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