ROLAND-GARROS - INTERNATIONAUX DE FRANCE DE TENNIS & DOC « IN THE FRENCH »

ROLAND-GARROS 2016 & In the French, dans les coulisses de Roland-Garros

Documentaire sportif - Inédit - Samedi 21 mai à 15.55 et dimanche 22 mai 2016 à partir de 14.55

À la veille du coup d'envoi des Internationaux de France de Roland-Garros, France 2 vous propose de découvrir un documentaire inédit dans les coulisses du célèbre tournoi. L'ex-mannequin joueuse et passionnée de tennis depuis l’enfance, Géraldine Maillet a filmé, à l’instar de William Klein en 1981 et en toute intimité, la ville-tennis Roland-Garros. Explications. 

Quelle est la signification du titre de votre documentaire, In the French* ?
« The French » est le terme anglais pour désigner Roland-Garros. Mais mon titre fait avant tout référence au film, The French, tourné dans les coulisses du tournoi en 1981 par le célèbre photographe William Klein. Sans ce précédent long-métrage, je n’aurais jamais tourné au format cinéma, interviewé d’anciens joueurs, fait appel Björn Borg en introduction et en conclusion de mon documentaire. William Klein a totalement inspiré la colonne vertébrale et la vision artistique de mon film. J’ai essayé de montrer la vérité de mon époque comme Klein avait tenté de raconter la sienne.

En quoi votre film se démarque-t-il de celui de William Klein ?
En 1981, il jouissait d’une entière et totale liberté de circulation dans Roland-Garros. Aujourd’hui, malgré le « full access » dont j’ai pu bénéficier avec mon équipe, il ne nous a pas été permis d’aller dans les salles de massage ou dans les vestiaires ou encore de rester longtemps dans le « players lounge ». Mais j’ai intégré ces interdictions dans mon film car elles sont révélatrices de notre époque et de ce qu’est devenu le tennis. Tout comme mon montage, dont le rythme se met au diapason de l’organisation de Roland-Garros et de ces joueurs qui enchaînent conférences de presse et entraînements au pas de course.

Que montrez-vous dans In the French ?
Tout ce que les caméras de télévisions ne filment pas : les à-côtés ; l’entité Roland-Garros avec tous ses corps de métiers ; cette ville dans la ville, dont les artisans s’affairent tant et si bien que la gigantesque mécanique s’emboîte parfaitement pour fonctionner dans un très grand professionnalisme le jour J. Sans pour autant oublier l’enjeu sportif du tournoi et cet incroyable quart de finale qui a opposé Nadal à Djokovic. Là aussi, j’ai cherché à capter l’intime, le particulier, en montrant comment Nadal passe totalement à côté de son match. Sous nos yeux s’opère alors une sorte de passation très émouvante. Plus tard, on voit Djokovic abasourdi, ne comprenant pas comment il a pu perdre le tournoi, ou Serena Williams, au contraire, malade mais triomphante.

Qui souhaitiez-vous absolument interviewer ?
J’ai réalisé mon rêve en retrouvant tous ceux qui apparaissent dans le film de Klein, à l’exception de Guillermo Vilas et Ion Tiriac, absents l’an dernier. Certains ont été très généreux comme Björn Borg, le héros de The French, Yannick Noah, bien sûr, Virginia Ruzici et surtout Patrice Hagelauer. D’autres, aujourd’hui consultants pour des télés étrangères, avaient moins de temps. Mais tous gardaient un excellent souvenir du travail de Klein et m’ont accordé spontanément leur confiance.

Et aujourd’hui, qui sont les icônes du tennis ?
Paradoxalement, elles sont presque devenues des stars du muet. Elles sont mondialement connues, ont des millions de followers sur Twitter, Facebook, etc., mais ne sont plus vraiment accessibles. La moindre interview se négocie avec leur agent. Leur image est liée à un sponsor, et tout est monnayé. Pour vous donner un ordre de grandeur : en 1981, le tournoi était doté de l’équivalent de 90 000 euros. Aujourd’hui, le gagnant remporte un "prize money" de deux millions d'euros. « C’est devenu “huge” », comme dit Borg au début de mon film.

L'année 1981 marquait le tournant vers ce tennis « huge ». Qu'est-ce qui caractérise notre époque ?
Comme William Klein avec des joueurs comme Börg, McEnroe, Vilas et Noah en son temps, nous vivons également une période tennistique sans précédent avec Nadal, Djokovic, Federer, Murray, un Big Four, et si on compte Wawrinka, peut-être même un Big Five.

Quelle séquence pourrait résumer votre film ?
Peut-être les images qui accompagnent la chanson de Charles Aznavour, Le Temps. Elles peuvent être un peu empreintes de nostalgie, comme le film de William Klein l’est pour nous. On voit le temps qui passe avec les héros d’aujourd’hui qui ne sont pas ceux de demain, la séduction, la gloire. Ce sont des thèmes que j’affectionne beaucoup dans mes romans et dans mes films.

Avez-vous pu faire des repérages avant de tourner en pleine Quinzaine ?
Pour présenter un dossier parfait et indiscutable à la Fédération Française de Tennis, j’ai filmé un petit clip dans les allées vides de Roland-Garros, l’hiver précédent. Mais finalement, les décideurs ont été séduits par la bande-annonce de mon film, After, et son esthétique.

Aviez-vous beaucoup de rushs avant montage ? Était-ce un problème ?
Tout additionné, nous avons tourné en heures l’équivalent de deux mois. C’est-à-dire, les images de quatre caméras, dont la mienne, qui tournaient du matin au soir. Et parfois, les journées étaient très longues… Au début, cette montagne de rushs m’a un peu donné le vertige. Mais j’ai été soutenue et très bien guidée par mon monteur Francis Vesin qui est un passionné de sport et qui travaille souvent sur des sujets de foot et de rugby. Le cœur de ce montage résidait dans le fait d’assumer la filiation avec William Klein. Je vénérais tellement son film que je n’osais pas trop l’évoquer de peur de ne pas être à la hauteur de la comparaison. Alors qu’au contraire, il fallait affirmer ce parti pris.

Il y aura une sortie cinéma pour In the French ?
Non, je ne pense pas. Il a été projeté en avant-première à New York au festival Focus on the French Cinema. Ce fut très émouvant, presque autant que d’apprendre qu’il va être édité en coffret collector avec le film de William Klein. Quel honneur ! Maintenant, mon rêve serait de créer une vocation et que, dans trente-cinq ans, quelqu’un d’autre prenne sa caméra et raconte ce qu’est devenu le tennis de 2051 !

 

Propos recueillis par Diane Ermel


* In the French, dans les coulisses de Roland-Garros est disponible dès le 2 mai sur francetvsport                                                       
 

En 1981, le photographe William Klein filme Roland-Garros et signe le documentaire mythique The French. Près de trente-cinq ans après, qu’est devenue la Quinzaine ? Réponse dans In the French, dans les coulisses de Roland-Garros.

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Réalisé par Géraldine Maillet

    Suivez les Internationaux de France de Roland-Garros sur francetvsport, tous les courts en direct dès 11 heures sur Web, tablettes et mobiles

    Première semaine, du dimanche 22 mai au lundi 30 mai 

    • Sur France 2 à partir de 14h55 
    • Sur France 4 à partir de 18h45 

    Les émissions

    • Tous les jours sur France 3 à 20h05 : Le Club Roland-Garros
      Présenté par Laurent Luyat.
      Entouré des consultants, Laurent Luyat présente 15 minutes d’images et d’humeur autour des matches de la journée.
    • Tous les dimanches sur France 2 à 18h50 : Stade 2
      En direct de la terrasse Patrice-Dominguez, présenté par Céline Géraud
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