RUGBY CHAMPIONS CUP

Finale de la Champions Cup : Racing Metro 92 / Saracens F.C.

En direct du Grand Stade de Lyon - Samedi 14 mai 2016 à 17.45

Rendez-vous donné au Grand Stade de Lyon et sur France 2, entre deux équipes au parcours européen exceptionnel : le Racing Metro et les Saracens. Retour sur l’édition 2015-2016 et les enjeux de cette grande finale en compagnie de Raphaël Ibañez, vainqueur de la Coupe d’Europe en 2007 avec les Wasps*.

Quelles sont les forces en présence ?
C’est la finale rêvée entre deux équipes au parcours exceptionnel, entre deux clubs qui représentent le sommet de la saison européenne. On ne pouvait imaginer meilleure affiche ! Elle est pleine de promesses, d’autant que les Franciliens ont une histoire à régler avec leurs adversaires après la bataille acharnée qu’ils se sont livrée l’année dernière en quarts de finale, dans leur antre de Colombes, avec cet essai et sa transformation à la dernière minute de la rencontre (11 à 12, NDLR). C’est aussi une première pour le Racing. Les Saracens, eux, sont présents en phase finale du tournoi depuis cinq saisons. Il faut aussi rappeler que les hommes de Mark McCall sont invaincus sur la scène européenne cette saison. Toutefois, une équipe invaincue dans le tournoi n’a jamais remporté la finale, ce qui tourne à l’avantage du Racing, sans compter qu’ils joueront « à domicile », à Lyon.

Êtes-vous surpris de la présence du Racing à ce stade de la compétition ?
Je ne dirais pas que c’est une surprise. C’est le fruit d’un travail de fond, mené notamment par le président, Jacky Lorenzetti qui se définit lui-même comme un bâtisseur. Saison après saison, les dirigeants se sont employés à monter une équipe compétitive aux fondations solides, avec des internationaux de grande qualité à chaque poste – sans oublier la venue de Dan Carter des All Blacks. Je dirais qu’ils ont fait un parcours dans la discrétion et ils n’ont pas volé leur place, bien au contraire. Ils avaient deux épreuves majeures sur leur route : sortir le champion d’Europe en titre, Toulon, en quarts de finale et aller s’imposer sur le terrain de Leicester en demies. Cette compétition européenne a fini par devenir l’un des objectifs de la saison, ce qui explique leurs résultats moindres en championnat.

Ce match est aussi une opposition de styles entre deux équipes qui pratiquent un rugby caractéristique…
Comme je le disais, les Saracens sont habitués à ces matches de phase finale. C’est une équipe impressionnante, à la fois une démonstration de puissance et un modèle de rigueur, d’organisation, avec très peu de failles et une précision quasi-scientifique. De son côté, le Racing ne manque pas non plus d’arguments. Je le rappelais précédemment, l’équipe s’est construite par ajouts successifs ce qui permet d’avoir des bases très solides. Les nouveaux joueurs s’y intègrent plus facilement. Les Franciliens pratiquent un jeu d’occupation de l’espace, combiné à un pressing de tous les instants pour étouffer l’adversaire.

Quels sont vos coups de cœur, vos déceptions de cette édition 2015-2016 ?
Il y a plusieurs enseignements à tirer de cette édition qui a été remarquable. Bien sûr, la présence du Racing en finale est une très bonne nouvelle mais c’est aussi le résultat d’un travail de fond, comme je l’expliquais. Côté déceptions, je mettrais en avant les contre-performances des clubs irlandais qui se sont fait rapidement sortir, ce qui a donné lieu à des duels franco-anglais dans les phases finales. C’est aussi la confirmation du retour au premier plan des équipes anglaises, là encore le fruit d’un travail initié par la Fédération à la suite de l’humiliation reçue en Coupe du monde, à l’automne dernier. Je retiendrai un match extraordinaire entre les Wasps et Exeter (en quarts de finale, 25 à 24, NDLR), au cours duquel les Chiefs ont livré une performance exceptionnelle, se battant comme des diables jusqu’au coup de sifflet final et cet essai inscrit à la dernière minute par les hommes de Mark Rigby.

Vous avez remporté ce trophée en 2007 avec les London Wasps. Comment faut-il se préparer à disputer une finale de Coupe d’Europe ?
C’est une préparation davantage mentale que physique ou tactique. Il faut que les joueurs soient à un niveau de concentration extrême. Ils font face à cette obligation de se transcender, se dépasser. C’est aussi un équilibre à trouver entre l’excitation de disputer une finale et le calme, la concentration nécessaire. Pour les coachs, la réflexion tactique est primordiale pour trouver les moyens de contrarier l’adversaire, en jouant sur ses forces.

Propos recueillis par Sébastien Pouey

* Palmarès de Raphaël Ibañez : 5 Nations (1998), 6 Nations (2002, 2006, 2007), Coupe d’Europe (2007), Championnat (2008) / 98 sélections, 35 points, 7 essais, troisième joueur le plus capé du XV de France.

RUGBY, TOURNOI DES 6 NATIONS (2014)

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